Des bio-façades à base de micro algues
Publié le 29 mars 2013
Les micro-algues servent déjà dans la cosmétique, de plus en plus dans l’industrie alimentaire et sont à l’étude pour devenir dans un futur plus ou moins proche, une source d’énergie. Des projets se concrétisent donc pour habiller les façades de nos bâtiments de panneaux à base d’algue. Je ne présente pas ici ce procédé comme le concept révolutionnaire de demain mais plutôt comme une curiosité. La technologie peut aller très loin dans le développement de procédés innovants. Mais au final, pour quels résultats concrets et efficaces?
L’objectif est donc ici de cultiver des micro algues au sein de « biofaçades » en tirant pleinement profit des échanges thermiques et chimiques avec le bâtiment hôte. Nos bâtiments deviendraient ainsi vertueux et pourraient répondre aux normes à venir ou un bâtiment devra produire plus d’énergie primaire qu’il n’en consomme.
Dans un « photoréacteur », (ou photo-bioréacteurs) sorte d’aquarium en plastique, circule hermétiquement une lame d’eau de quelques centimètres qui permet aux microalgues de se développer et de croître. Le système en soit paraît assez simple, mais il faut dans un premier temps que les algues se développent, ensuite les récupérer (vider les capteurs), les transporter, les transformer. Tout un processus à mettre en place qui à un coût et demande une maintenance constante, contrairement à des panneaux photovoltaïques. Question chiffre il y a apparemment débat : certains annoncent des productivités de 150 tonnes d’algues /ha/an, d’autres 30 T/ha/an. Tous les calculs qui en découlent sont donc très aléatoires. Pour exemple, les consommations de chauffage et rafraîchissement du bâtiment par rapport à un bâtiment standard RT 2012 seraient réduites de 50%, voire 80% pour les plus optimistes.
Les façades des bâtiments de demain seront-ils des usines à micro algues? Ces systèmes seront bientôt testés grandeur nature. En attendant contentons nous d’une image virtuelle de ville verte envahie par des algues.
Différents projets sont à l’étude en France développés par Ennesys à Nanterre d’une part et par l’agence X-TU et son projet « Symbio2 » avec le concours du laboratoire CNRS « Gepea »de l’université de Nantes d’autre part.
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