C’est à l’occasion de la construction du Pôle espace Vert de la ville de Bouguenais que deux architectes Bruno Belenfant et Loïc Daubas ont expérimenté cette technique ancestrale propre aux bords de Loire. La terre est utilisée ici en remplissage d’une ossature bois porteuse. Une armature en roseaux assemblés verticalement est fixée sur l’ossature bois en coffrage perdu afin de contenir la terre. Des banches « ajourées » afin de laisser l’eau s’échapper tout en retenant la terre sont ensuite fixées contre ces mailles en roseaux. Ces préparatifs terminés un « béton de terre » peut être coulé. Il est composé d’un mélange de 5 seaux de terre, 1/2 seau de chanvre, 1/4 de seau de chaux, 2,5 seaux d’eau malaxé à la bétonnière. Contrairement au pisé ou la terre est juste humide le mélange est ici sous forme de boue. Les banches retirées, il faut enlever le surplus de matière avant séchage à l’aide d’une brosse pour obtenir un mur lisse. Il ne reste plus qu’à passer un enduit de finition pour un mur uniforme.

Le savoir-faire de ce mode constructif ayant disparu, les architectes ont mis en place un chantier-école autour de la construction des murs en terre crue à l’aide d’associations. La technique ainsi transmise pourra être reproduite et perpétuée.

Cette technique n’étant pas officiellement reconnue c’est à titre d’élément décoratif qu’elle à été mise en oeuvre. Mais ces murs en terre, même s’ils n’ont pas de rôle structurel participent à la régulation hygrométrique du bâtiment et à son confort d’usage.

Vous pouvez visionner la mise en oeuvre de ce mur sur le site du moniteur.

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