Les tours vertes : du rêve à la réalité?
Publié le 27 janvier 2012
Le sujet était depuis longtemps dans l’air : comment rendre acceptable une tour d’habitation, que l’on veut de plus en plus haute, sorte de totem représentatif d’une ville? En introduisant du vert bien sûr! On veut faire aujourd’hui de la tour un réel acteur de la biodiversité, de la régulation climatique, de l’économie d’énergie, du bien être des habitants. Les arguments ne manquent pas.
Quelques projets avaient déjà vu le jour mais sans aboutissement.
A gauche le projet de J.Nouvel à Sydney en collaboration avec Patrick Blanc, concepteur de murs végétalisés. A droite le projet d’Edouard François pour la ville de Nantes. Ces projets sont encore dans des cartons.
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Le Bosco Verticale est quant à lui la concrétisation de ce concept vert, puisque sa construction a démarré en 2008 et devrait s’achever en 2013. L’image de synthèse fait totalement illusion. Ces deux tours, de 80 et 110 mètres de hauteur, de 50000m2 de surface chacune, seront plantées de 900 arbres et arbrisseaux, 5.000 arbustes, 11.000 plantes au sol (l’équivalent d’un hectare de forêt).
Les plantes devraient, selon le concepteur, l’architecte italien Stefano Boeri, améliorer le cadre de vie des habitants et même permettre des économies d’énergie… Pour conforter le concept « bâtiment écologique », des éoliennes seront implantées sur le toit des bâtiments ainsi que des capteurs solaires, tandis que l’eau de pluie servira à l’irrigation des végétaux. Mais il faudra débourser entre 665.000 à 2 millions d’euros pour se porter acquéreur d’un appartement dans les arbres. A ce prix là, ce n’est pas demain que les résidents d’HLM auront droit à de la végétation…
Et pourtant lorsque l’on se sent bien dans son appartement et que l’on bénéficie d’un espace approprié, tout est possible. Ce sont les habitants eux-mêmes qui verdissent leur terrasse et l’entretiennent. Mais cette petite unité d’habitation sans prétention fonctionnerait-elle si on multipliait sa hauteur par 10? C’est moins sûr…
En attendant de voir la concrétisation du Bosco Verticale avec sa végétation à tout vent, voici un autre exemple de petit collectif verdoyant : les logements en étoile de Jean Renaudie à Givors (1976). Ici il n’est pas question de verticalité mais plutôt de cheminement, d’appropriation, de rencontres. Une toute autre histoire…
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Economies d'énergies
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