L'habitat éco-responsable

Construction bois et développement durable au quotidien

Décidément les innovations ne manquent pas dans le domaine de l’isolation. C’est un ingénieur Suisse, Stephan Grass, qui travaille sur le sujet depuis maintenant une quinzaine d’année. L’idée de départ : utiliser l’herbe au lieu du colza pour faire du biodiesel. De recherches en expérimentations plus ou moins réussies, il se concentre finalement sur la valorisation des fibres de l’herbe une fois séchées pour en faire un isolant. C’est maintenant au sein de Granit S.A que Biomass Process Solution (BPS), établie dans le nord Vaudois, a mis en place le procédé de production de son isolant baptisé Gramitherm.

De l’herbe du pré au panneau d’isolant

  • L’herbe du pré est fauchée et ensuite ensilée pour faciliter sa conservation.
  • Les matières digestibles sont séparées des fibres. Celles-ci qui vont être séchées pour être valorisées séparément.
  • L’étape suivante consiste à lier les fibres entre elles. Elles sont traitées dans une installation de pressage-chauffage pour être transformées en panneaux aux dimensions standard de la construction. Pour l’instant c’est l’ajout de 7 à 10 % de polyéthylène qui sert de liant. Une solution plus écologique à base d’amidon est à l’étude. 
  • La résistante au feu et aux parasites est assurée quant à elle par l’adjonction de sels de bore, technique déjà utilisée pour d’autres isolants comme la laine de chanvre ou de mouton.

Pour être commercialisé l’isolant a du faire ses preuves. Après une série de tests il a obtenu l’homologation technique européenne en automne 2007. Du point de vue thermique et phonique les fibres végétales sont apparues aussi performantes que des isolants conventionnels si ce n’est mieux : elles protègent mieux l’habitation de la chaleur.

Mais y aura t-il assez d’herbe dans les prés pour isoler nos maisons?

Un hectare de prairie produit 6,5 tonnes de fibres. Ces fibres donnent 200m3 d’isolant, soit le volume nécessaire à l’isolation complète de sept maisons. Si Gramitherm parvenait à décrocher 5% du marché des isolants Suisse cela représenterait à peine 0,1 % de la production des surfaces herbagères du pays. Donc pas de risque que les vaches meurent de faim, d’autant plus qu’elles sont plus productives en mangeant du maïs ou du soja que l’herbe grasse des prés. Ce débouché risque donc fort d’intéresser les agriculteurs.

Caractéristiques :

Gramitherm peut être utilisé pour l’isolation de la toiture entre chevrons, pour les planchers et plafonds, en complément d’une ossature bois, en doublage des cloisons intérieures et des murs extérieurs. 

Taille des panneaux standard : 100/120×50 ou 100/120x 60. Mais on peut obtenir des dimensions de coupe à la demande, sans surcoût. Les épaisseurs varient de 30 à 120 mm et les densités de 30 à 80 kg/m3. 

Pour avoir un ordre d’idée du prix : pour une épaisseur de 120mm (densité 30-40 kg/m3) il faut compter 20,75 CHF/m2, soit 13,48 €/m2 non livré. Comparativement pour un isolant en fibre de bois de même épaisseur il faut compter aux environs de 12,3€ livré. Ces prix sont donnés hors taxe. 


Tags Isolant Un commentaire


Un commentaire

Bonjour
Est-ce qu’on a besoin de faire un entretien régulier sur l’isolation de notre maison pour éviter les petits insectes? Si oui, en quelle période doit-on le faire?

La société kh-iso, le 1 décembre 2016 à 06:12


Les commentaires sont fermés