Après la lecture de l’article « Isolants et matériaux de régulation thermique » de la revue Ecologik n°5 il n’y a pas de doute, nous sommes aujourd’hui dans une nouvelle ère en matière d’isolants.

Point de vue sur les isolants 

Il n’est pas question dans cet article sur les isolants de classement sur l’efficacité ou la qualité de tel matériau par rapport à un autre. Le problème de l’isolation est abordé ici en ayant une approche globale du bâtiment. Ce ne sont pas seulement les caractéristiques (performances énergétiques, coût environnemental, durabilité, recyclage…) de l’isolant qui sont à prendre en compte : «En effet, choix constructifs, matériaux et mises en oeuvre sont déterminants dans l’efficacité énergétique.»

C’est une position qui finalement laisse la porte ouverte à tous les types d’isolations : « Les normes en vigueur et le principe de précaution ne doivent pas exclure l’innovation ». Ainsi est présenté le PSE, polystyrène expansé, pour sa résistance à l’humidité. Mon avis est plus tranché sur ce type d’isolant, même s’il présente des caractéristiques intéressantes.

Diversité des matériaux isolants

L’intérêt de l’article est de faire un tour d’horizon des isolants dont je ne fais ici qu’un bref récapitulatif (chacun de ces isolants pouvant faire le sujet d’un article).

Isolants « bio-sourcés ». Cette appellation est utilisée par le CSTB (centre scientifique et technique du bâtiment) pour les matériaux à base de fibres animales et végétales. On les appelle plus communément isolants naturels, ou écologiques. Ils sont maintenant bien (ou mieux) connus du grand public et suscitent un véritable engouement dans la construction et la rénovation de bâtiments. Les plus représentatifs : laine de mouton, plumes de canard, ouate de cellulose, chanvre, paille, coton, lin, tissu issu du recyclage, liège, fibre de bois, argile, voire algues et coquillages pour les plus marginaux…

Matériaux « auto-isolants » : matériaux de construction qui par leurs caractéristiques peuvent se passer d’isolation rapportée. Ce sont le béton cellulaire et la brique monomur.

Isolation transparente : Le concept d’isolation transparente a pour but de rendre le captage solaire thermique plus efficace en maximisant l’effet de serre. Le matériau utilisé est transparent ou translucide, comme par exemple le  polycarbonate (photo ci-dessus). Cet isolant peut être utilisé devant un mur opaque, réchauffant ainsi la maçonnerie qui restituera la chaleur en grande partie à l’intérieur de l’habitation. La deuxième solution, c’est l’exploitation des rayonnements solaires grâce à la composition spécifique de ce matériau d’isolation.

Matériaux à changement de phase : les MCP ne sont pas des isolants, mais ils permettent de réguler la température des pièces. Ainsi, les pics de température pourraient être réduits jusqu’à 4°C dans une pièce équipée avec des PCM. Deux techniques sont utilisées actuellement : la microencapsulation et l’imprégnation. On sait actuellement intégrer les PCM dans le plâtre, le béton, certains plastiques. Selon le CSTB des études sur leur innocuité doivent être poursuivies.

Isolants à très hautes performances ou « super isolants » : les PIV, produits isolants sous vide et nanostructurés, commencent à arriver sur le marché. Sous forme de panneaux de faible épaisseur (à ne pas confondre avec les produits isolants minces ou PMR) ils possèderaient un pouvoir d’isolation dix fois supérieur à un isolant traditionnel. Ils résultent de l’application de deux principes : éliminer au mieux toute présence de gaz et empêcher les molécules de circuler. Leurs défauts : sensibles à l’eau, membranes qui se percent, interrogation sur leur innocuité à cause des matériaux poreux à base de silice pyrogénée qu’ils renferment.

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solfi2a, le 3 septembre 2013 à 15:09